Paris, mars 1861 : un chapelier apporte à Pierre Michaux, serrurier, une draisienne à la roue avant défaillante pour réparation. L'un de ses fils Ernest l'essaye et se plaint du désagrément qu'il éprouve une fois lancé pour garder les jambes levées. Il pensa d'abord à poser des repose-pieds, mais son père alla plus loin en installant une manivelle ou plutôt "un axe coudé dans le moyeu de la roue" qui le fera "tourner comme une meule". Ainsi une invention simple mais primordiale vit le jour : la pédale.

Le vélocipède est né (véloce=rapide, pède=pied)

Les Michaux fabriquent 2 vélocipèdes à pédales en 1861, 142 l’année suivante et 400 en 1865. En 1869 la Compagnie Parisienne des Vélocipèdes (ex maison Michaux) des frères Olivier se dit capable de produire 200 vélocipèdes par jour.

En 1869, le premier "salon commercial du cycle" voit le jour et la première publication est éditée en France. Une course de 123 kilomètres reliant Paris à Rouen attire même 203 concurrents.

Cependant en raison de la guerre Franco-Allemande les affaires baissèrent et c’est en Angleterre que l’évolution du vélo se poursuivait.

Vélocipède Olivier de 1869

Equipé d’un cadre en fer qui se réunissait à l’arrière sous forme d’une fourche, Pierre Michaux inséra à sa machine un système de freinage par frottement, un sabot de fer actionné par un système à palonnier.

Il trouva aussi une solutions aux problèmes de vibrations en positionnant la selle sur un bras ressort, celle ci pouvant naviguer sur ce bras permettant ainsi le réglage selon la taille des jambes.

Cependant certains problèmes restaient à résoudre :

• lorsque la cadence était soutenue, l'utilisateur avait tendance a retirer ses pieds des pédales

• les vibrations étaient encore excessives surtout lorsque l'on obligea les vélos à rouler hors des chemins pour piétons.

• la tendance à glisser à cause des roues larges, plates et en fer rendaient la conduite dangereuse.

En 1869, grâce  W.F Reynolds et J.A May, les rayons rigides laissèrent la place aux rayons en fer sous tension, ce premier modèle se nomma "Phantom bicycle". Grâce aux roues moins larges qu'auparavant et à la mise en place de boudins pleins en caoutchouc autour de la jante, le problème de glissade fut enfin résolu.

En raison du climat de sport et de compétition qui régnait en Angleterre, la seule manière de gagner en vitesse était d'augmenter le diamètre de la roue avant, ainsi dès l'apparition des rayons en fer sous tension, les producteurs commencèrent a construire des engins avec des roues plus grandes, c'est l'ère du Grand Bi.